Saisi à pleine main, je ressens la douceur et la chaleur de la
laine angora et de la laine fourrure de ma dernière création
au crochet.
Avec précaution, je déplie le chauffe-épaules.
Accroché sur une branche du pin d'Alexandra,
il oscille sous un petit vent frais.
Des bandes de couleur bleue, violette, saumon, chocolat, ocre,
vert mousse et grise réchauffent le blanc-cassé de l'angora.
Crocheté en demi-brides, le regard s'étonne sur une partie de l'ouvrage
au point de paon. Je casse ainsi la régularité des lignes verticales.
D'une envergure de 2,20 mètres, le chauffe-épaules
joue les tendres en embrassant l'épaule gauche.
Des petites roses blanches en coton
crochetées ajoutent davantage de relief.
Vue sur un dos pointu et court,
Je suis la seule à savoir que d'autres roses de coton
se dissimulent sous son col.
Féminin, tiède et lumineux, il réchauffe agréablement
mes épaules.
Histoire de conclure qu'avril est à nos portes et
qu'il ne faut pas encore se découvrir d'un fil.
( en vente dans ma petite boutique)